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Les actions de conservation

Les actions de conservations des tortues marines font partie de l'un des trois volets d'intervention du Plan National d'Actions (PNA) en faveur des tortues marines dans les Antilles françaises.

Dans ce volet, les objectifs d'actions s'orientent sur plusieurs thématiques différentes, comme :

 

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  • La lutte contre les infractions à leur protection (action n°16 du PNA)

 

  • Lutter contre la pollution lumineuse

       (action n°15 du PNA)

Pollution lumineuse

Contexte

En Guadeloupe, la pollution lumineuse sur les plages représente une menace importante pour les tortues marines, étant à l’origine de désorientations de plusieurs femelles en activité de ponte par an et de plusieurs centaines de nouveau-nés, dont la majorité meure d’épuisement.

La pollution lumineuse désigne toute dégradation de l’environnement nocturne. En 2009 la pollution lumineuse est législativement définie et reconnue comme une nuisance environnementale et sociétale par le Grenelle 1 de l’environnement.

 

« Les émissions de lumière artificielle de nature à présenter des dangers ou à causer un trouble excessif aux personnes, à la faune, à la flore ou aux écosystèmes, entraînant un gaspillage énergétique ou empêchant l’observation du ciel nocturne feront l’objet de mesures de prévention, de suppression ou de limitation ».

Article 41 de la LOI n° 2009-967 du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement.

 

Étude

 

 

 

 

 

 

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L’hyper éclairage résulte de la recherche de sécurité, de prestige, d’esthétisme et/ou d’économie de moyens. Il a pourtant été démontré que l’éclairage ne garantit ni la sécurité des personnes ni la sécurité routière. Les systèmes d’éclairage sont généralement surdimensionnés et inadaptés aux besoins réels. Cette utilisation abusive et non maîtrisée de la lumière artificielle entraîne une surconsommation électrique et des nuisances pour la santé humaine et la biodiversité.

Pour regagner la mer, les tortues marines utilisent principalement leur vue en se dirigeant vers l’horizon le plus lumineux. En l’absence d’éclairage anthropique, la blancheur de l’écume des vagues associée à la réverbération de la lune ou du ciel sur la mer, fait que la mer est l’horizon le plus lumineux. La présence d’éclairage artificiel sur et à proximité des plages constitue des pollutions lumineuses aux conséquences néfastes pour les tortues marines : celles-ci désertent les plages éclairées pour leur ponte (les tortues choisissent préférentiellement un site non-éclairé), les lumières induisent des désorientations de femelles en ponte ou de nouveau-nés à la sortie du nid. Attirées par les lumières, les tortues se dirigent vers la terre où elles sont alors exposées à de graves risques comme la déshydratation, la prédation ou la collision par des véhicules, pouvant conduire à la mort des animaux.

Fort de ce constat, le Réseau Tortues Marines a mené en 2014 un diagnostic de la pollution lumineuse sur l’ensemble des sites de pontes de l’archipel Guadeloupéen.

Cette étude a permis de repérer les plages les plus préservées et les plus problématiques ainsi que de proposer des solutions d’aménagements possibles pour limiter l’impact de l’éclairage sur l’activité des tortues marines.

Les résultats montrent que 55 plages accueillant des pontes de tortues marines présentent des éclairages pouvant être considéreś comme des sources de pollution lumineuse et avoir un impact sur l’activité des tortues marines.

  • La lutte contre la prédation par les espèces exotiques et domestiques 

       (action n°17 du PNA)

La petite mangouste indienne

Une menace pour les tortues marines

Depuis la rédaction, en 2015, du premier document d’orientation dans la préservation des tortues marines, des campagnes de régulations envers la Petite mangouste indienne, issues des objectifs du document cadre, sont mises en place sur le territoire de Port-Louis (au sud et au nord), secteur le plus impacté par la prédation de ponte.

Intégré dans une démarche à long terme, ces campagnes de régulations sont appliquées sur la base d’un suivi annuel d’intervention. En effet, chaque année la campagne de régulation est mise en place pendant la période de ponte des tortues marines sur les sites d’études Port-Louis Nord (PLN) et Port-Louis Sud (PLS). L’année 2015, investigué par l'ONCFS, a été le lancement des stratégies de lutte contre la Petite mangouste indienne à Port-Louis. Seul le site de Port-Louis était alors connus des prédations de mangouste en Guadeloupe. L'impact, considérable, était estimé à plus de 78% des nids détruit sur ce secteur.

En 2018, au vu des constat toujours aussi alarment, c'est l'Office National des Forêts en reprenant l'animation du Plans National d'Actions en faveur de la conservation des tortues marines, qui se charge de la coordination et de la mise en place des campagnes de régulations contre la mangouste indienne. Ces missions s'articulent autour d'un protocole bien spécifique et sont effectuées tous les ans, avant et pendant la période de ponte.

Premier contact

C’est à partir de 1991, que la prédation des pontes de tortues marines a été signalé. L’origine de ces prédations, a été identifié, c’est la Petite mangouste indienne – Urva auropunctata, un petit mammifère carnivore de la famille des Herpestidae, introduite en Guadeloupe au 19eme siècle dans le but d’éradiquer les colonies de rat noir sur l’île. Cette espèce, à tendance envahissante et sans prédateur naturel s’est vite développées en Guadeloupe, jusqu’à obtenir le classement d’Espèce Exotique Envahissante (EEE).

Classée dans les espèces les plus nuisibles pour la biodiversité mondiale, en Guadeloupe elle a contribué à la disparition de nombreuses espèces d'oiseau et de reptile.

Pour plus d'informations

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  • Le renfort des capacités de prise en charge des tortues marines en détresse (actions n°18 et 19 du PNA)

Soins des tortues

Un centre de soins pour les tortues marines

Des tortues marines blessées ou malades sont régulièrement trouvées en Guadeloupe. Ces tortues sont soignées dans le but d’être relâchées en mer une fois qu’elles seront rétablies.

La Guadeloupe à la chance de bénéficier d’un centre de soins pour les tortues marines. Créé en 1999, le centre de soins de tortues marines de Guadeloupe est basé à l’Aquarium de la Guadeloupe au Gosier. Il est actuellement géré par l’association IGREC Mer.

 

 

 

 

 

 

Le Centre de soins a pour objet de recueillir des tortues blessées ou saisies par les autorités, de les soigner et de les relâcher. Son fonctionnement est assuré par :

  • L’Aquarium, qui met à disposition de l’association son personnel, son matériel et ses moyens techniques.

  • La DEAL et l’ONF Guadeloupe qui participent aux investissements et aux frais de fonctionnement (achat de médicaments, honoraires des vétérinaires, destruction des cadavres…).

IGREC Mer joue ainsi un rôle majeur dans le programme de protection et de restauration des tortues marines de Guadeloupe. Membre du Réseau Tortues Marines, IGREC Mer vulgarise, par ses panneaux pédagogiques et ses expositions, l’écologie des tortues marines.

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